Gavox Blog

Press Release in L’Echo

Article de presse dans “l’écho” 18 April 2017 : http://www.lecho.be/r/t/1/id/9883757

Michael Happé,

le belgo-américain horloger des puissants

  • 18 avril 2017 05:00
  • Par Simon Souris

Depuis plus d’un an, ses montres sont offertes aux hauts responsables de ce monde par la Chancellerie du Premier ministre, un créneau venu compléter ses commandes militaires.

Quel est le point commun entre Obama, Ban Ki-moon et Mohammed VI? Mis à part qu’ils comptent parmi les grands dirigeants de ce monde, c’est une petite marque de montres belge qui leur sert de dénominateur commun. En effet, lors des visites d’Etat du royaume de Belgique, ils ont tous reçu une des créations horlogères de la TPE brabançonne Gavox.

Sélectionnée il y a près d’un an et demi par la Chancellerie du Premier ministre pour fournir l’un des cadeaux remis dans le cadre des missions diplomatiques, l’activité représente aujourd’hui une soixantaine de pièces par an pour l’entreprise située à Genval. Interrogé sur les personnalités qui ont reçu ses montres, Michael Happé, fondateur, signale qu’il aimerait bien en connaître la liste complète mais qu’il n’y est pas autorisé.

LE PROFIL
  • Né en 1969 d’un père belge et d’une mère américaine, il est ingénieur agronome de formation.
  • Après avoir travaillé dans des plantations de café et de cacao en Afrique, il rentre en Belgique où il se tourne vers l’IT. Par la suite, il devient consultant.
  • En 2011, il fonde Gavox et sort son premier modèle un an plus tard.
  • En 2014, il fournit ses premières montres à l’armée belge, ce qui l’amènera rapidement à entrer à la Chancellerie.
  • Fin 2016, il signe un contrat avec l’armée roumaine.

Comment cet homme de 48 ans a-t-il été sélectionné? “Il s’agit d’un concours de circonstance“, commente l’intéressé. Tout a débuté en 2013 au moment de la passation de pouvoir entre le roi Albert II et le prince Philippe. Pour l’occasion, le créateur souhaite réaliser un bracelet de montre aux couleurs nationales avec pour objectif de le faire porter par le Roi. Si le but n’est pas atteint, il réussit tout de même à ce que sa marque soit repérée par le monde politique, puis par la Chancellerie un an plus tard.

Venu du ciel

Un accomplissement pour ce projet personnel lancé en 2011 par ce consultant en informatique reconverti à l’horlogerie. Ses premières montres voient le jour un an plus tard et ne tardent pas à rencontrer un certain succès auprès d’une clientèle pour le moins particulière… les pilotes de chasse. En effet, lui-même pilote (dans le civil), Michael Happé sait ce que recherche ce type d’utilisateurs et a pu surfer dès le début sur cette vague en concevant pour eux des modèles très spécifiques.

Suite à une recommandation d’un ami militaire, il signe un contrat avec l’armée belge en 2014. Deux escadrilles de la composante air reçoivent alors ses créations. Une première étape qui lui permettra de signer plus tard un contrat similaire avec l’armée roumaine. Depuis lors, “il y a eu un effet boule de neige dans cette niche-là. Mon carnet de commandes grossit tous les mois“, explique Michael Happé, avant de glisser être actuellement en négociation avec “un consortium de pays“. Nous n’en saurons pas plus. Secret défense oblige.

© Gavox

Fonctionnaliste

Mais le patron de Gavox ne se limite pas qu’aux montres de pilotes. Il propose aussi des pièces à destination des marins ou des plongeurs. Et, à terme, il pourrait même se diriger vers des tocantes inspirées de la course automobile. Une diversification qui n’enlève en rien le point commun qui sous-tend sa réflexion: ses montres sont “toujours étudiées pour leur fonction, un peu comme un canif“. Ici, ce qui prime, c’est l’utilisation plutôt que la forme. Rien d’étonnant quand on sait que l’homme est ingénieur de formation.

En pratique, Michael Happé passe donc la majeure partie de son temps à la conception des différents modèles de la marque. Pour ce qui est de leur fabrication, la production des montres est réalisée à l’étranger, une pratique courante dans le secteur.

FLYING TIGERS

Son grand-père a fait partie des “Flying Tigers”, cette célèbre escadrille américaine qui a marqué l’histoire de l’aviation militaire par les motifs apposés sur le nez de ses avions: une bouche de requin béante aux dents apparentes. Cet héritage a résolument influencé Michael Happé.

DANS LE CIEL ROUMAIN

Dans le cadre d’un programme d’échange de militaires, un pilote belge s’est rendu au Portugal, Gavox au poignet. Là, il a rencontré des représentants de l’armée roumaine venus acheter des avions à l’armée portugaise. Intéressés par la montre qu’il portait, ils ne tardent pas à contacter l’entreprise qui les fabrique. Quelques mois plus tard, le contrat était signé.

OBJECTIF MARS

Son rêve? Une montre pour la planète rouge. Un défi de taille parce que “la référence du temps, le jour, les saisons… n’est pas la même” sur Mars et sur la Terre. De plus, la montre se doit pour bien faire de renseigner “et l’heure locale, et l’heure terrestre, et l’heure globale”, ce qui n’a rien de simple. Mais l’homme indique avoir eu quelques contacts pour mener ce projet à bien.